Le groupe Stellantis, maison-mère de Jeep, Chrysler et Dodge aux USA, connaît des bouleversements majeurs après des mois difficiles. Le départ récent de son PDG, Carlos Tavares, résulte de tensions croissantes avec le conseil d’administration. Celui-ci reprochait à Tavares de privilégier des solutions à court terme, au détriment de la santé globale du groupe.
Des commerciaux Jeep aux USA impatients de la suite de Tavares
Depuis l’annonce du 1er décembre 2024 et la démission de Carlos Tavares de la tête du groupe Stellantis, les revendeurs américains retrouvent espoir. Ces derniers mois, ils étaient nombreux à dénoncer la politique interne menée sur les marques américaines. Aucune écoute quant à la demande du marché, ni un renouvellement nécessaire de certains produits. Ce fut le cas par exemple pour la Jeep Cherokee. Le modèle le plus vendu de Jeep aux USA à quitter les chaînes de production fin 2022. Apportant à lui seul près de 300 000 ventes annuelles, les chiffres de Jeep allaient forcément en pâtir. Cette ingérence latente avait mené l’héritier de la marque Chrysler à demander une gestion des marques américaines du groupe Stellantis, par des américains.
Pendant ce temps, Stellantis poursuit sa transformation, avec des mesures de réduction des coûts. Cela inclut des changements dans la direction, des licenciements parmi les ouvriers américains et des efforts pour résoudre ses problèmes d’inventaire. Cependant, face à l’absence de PDG, Stellantis fait appel à un visage familier pour insuffler un changement attendu.
Stellantis opère de profonds changements
Selon Automotive News, Tim Kuniskis, ancien PDG de Ram Trucks, sort de sa retraite pour reprendre son poste. Ce retour s’inscrit dans une série de réorganisations visant à restructurer la direction nord-américaine après le départ de Tavares. Kuniskis succède à Chris Feuell, ex-PDG de Chrysler, qui dirigeait Ram Trucks durant la retraite de Kuniskis. Feuell sera transféré chez Alfa Romeo, où il supervisera les opérations en Amérique du Nord.
D’autres modifications concernent les ventes et la stratégie. Jeff Kommor, vice-président senior des ventes commerciales en Amérique du Nord, travaillera avec Matt Thompson, responsable des ventes, de la stratégie et de la planification aux États-Unis. Un porte-parole de Stellantis a déclaré à AutoNews que ces changements, effectifs immédiatement, visent à stimuler la croissance dans cette région clé. « Nous allons adopter une structure qui générera les meilleurs résultats pour la région, débloquant un potentiel significatif et assurant notre succès sur le marché. »
Le retour de Tim Kuniskis montre que Stellantis explore ses options avec une certaine urgence pour relancer l’entreprise. L’un des plus grands défis des marques américaines du groupe reste un problème d’excédent d’inventaire difficile à résoudre. Pour y remédier, Stellantis propose des réductions et des incitations plus importantes aux consommateurs. Les premiers résultats du redressement des marques du groupe Stellantis seront à observer dès la mi-2025.