Le nouveau PDG de Jeep, Antonio Filosa, est en charge du nouveau plan de croissance de la marque. L’objectif est ambitieux, avec à terme, le doublement du volumes des ventes d’ici à 2030.
Jeep veut doubler ses ventes d’ici à 2030
Actuellement, Jeep est loin de ses records de ventes du début des années 2010. Les difficultés sont constatées en Europe mais aussi sur le principal marché de la firme, les USA. Aussi, Antonio Filosa, le nouveau PDG de la firme américaine veut respecter un plan de croissance ambitieux. Il s’agit ni plus, ni moins, de doubler le volume de ventes d’ici à 2030. Ce dernier possède déjà une belle expérience en la matière, faisant de l’Amérique latine, un succès pour Fiat Chrysler et Stellantis. C’est en novembre dernier que les reines de Jeep lui ont été confiées.
Le plan est très simple, Jeep doit atteindre les 2 millions de ventes d’ici à la fin de la décennie. Sur son marché domestique, l’objectif est de passer le cap du million de ventes, contre 634 000 actuellement. En Europe, l’objectif sera de doubler la part de marché, évaluée à 2 % aujourd’hui. Certains constructeurs ont depuis dépassé leur volume de ventes d’avant la situation de la pandémie, sauf Jeep. Comment Antonio Filosa compte inverser la tendance ?
Les plans d’Antonio Filosa pour Jeep
Antonio Filosa fait d’abord le constat du marché américain. Ainsi, ce dernier connait une légère croissance de 3 %, un cap qu’il faudra conserver pour le reste de l’année. Mais, la stratégie de la marque repose sur trois piliers : l’un d’eux est le coût de la production. Car, le constructeur veut localiser la production sur les usines les plus compétitives en termes de coûts. Ce coût de production est trop élevé pour certains marchés. Donc, pour une meilleure croissance, il faut des coûts de production plus compétitifs. Avec ce calcul, Jeep possède une part de marché de 4,4 % en Amérique latine, c’est mieux que les 4 % aux USA.
« La force de Stellantis est qu’elle dispose de nombreux sites de production où nous pouvons facilement ajouter des modèles Jeep. L’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, la Turquie et l’Asie du Sud-Est sont les régions que nous examinons actuellement. Cela permettra un accès plus large à Jeep pour les clients de ces marchés » déclare Filosa.
Prioriser la demande des marchés
Le deuxième pilier envisagé est la flexibilité des plateformes. En effet, cela repose sur le plan Stellantis Dare Forward 2030 qui prévoit que 50 % des ventes aux USA et 100 % en Europe soient électriques. La stratégie sur le long consistera à exploiter de manière pragmatique, l’exploitation de modèles thermiques là où le marché le demande. C’est la leçon retenue du lancement de l’Avenger électrique en Europe. Car, les marchés espagnols, italiens et polonais n’étaient pas prêts pour le tout-électrique. C’est la raison pour laquelle, la déclinaison thermique fut ajoutée au catalogue.
Enfin, le dernier pilier est la meilleure couverture du marché global. Car, depuis l’arrêt du Cherokee aux USA, Jeep ne possède plus d’offre pour un SUV de taille moyenne. Et ce segment représente aux USA près de 4 millions de véhicules vendus chaque année. Cela représente la taille du marché allemand ou celui de l’Amérique latine. Jeep ne dispose plus également d’un modèle d’entre de gamme avec l’arrêt du Renegade. Il faudra attendre le reste de l’exercice 2024 pour compter deux nouveaux véhicules : le Recon et le Wagoneer S.